DEUXIEME JOURNEE DES MANIFESTATIONS DE L’OPPOSITION : PAS DE MORT NI BLESSE ENREGISTRE, SELON LE MINISTRE DE LA SECURITE

La manifestation de la coalition des 14 partis de l’opposition organisée le jeudi 19 octobre essentiellement à Lomé et à Sokodé n’a occasionné aucun décès et blessé même s’il y a eu l’interpellation de six personnes dans la capitale, a fait savoir le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, Col. Yark Damehame lors d’une conférence de presse dans la soirée à Lomé.

Le Col Yark qui avait à ses côtés son collègue de la Communication, de la Culture, des
Sports et de la Formation civique, Guy Madjé Lorenzo a saisi l’occasion pour rectifier son
information sur les trois décès enregistrés au cours de la manifestation organisée par cette coalition la veille à Sokodé.

Se basant sur un communiqué signé du ministre de la Santé, il a précisé qu’il n’y a eu aucun mort dans cette ville à part les trois décès dont un jeune tué par balle et deux militaires en faction chez une autorité dépossédés de leurs armes puis lynchés à mort par les partisans du Parti national panafricain (PNP) le lundi 16 octobre. Ceci suite à l’arrestation sur instruction du parquet de l’imam Djobo Mohamed Alassani proche de ce parti pour appel dans son prêche au meurtre des militaires et de citoyens togolais.
Revenant à la manifestation du jour organisée dans la capitale, il a signalé qu’elle s’est
limitée essentiellement aux quartiers Bè-Kpota, Akodésséwa et Adakpamé où des jeunes ont brûlé des pneus sur les chaussées, agressé des passants, saccagé des biens publics et privés, barricadé les voies publiques avec des obstacles qui ont été rapidement dégagés par les forces de l’ordre et de sécurité.

Pour le cas de Sokodé, le Col Yark a fait savoir que la ville était relativement calme mais
qu’il y a eu tentative d’agression sur un agent des forces de l’ordre et de sécurité de passage par un manifestant mais des riverains sont intervenus pour l’en dissuader.
Pour le ministre de la Sécurité, les milices dont font cas certains journalistes sont des deux
côtés. Selon lui, autant il faut condamner ceux qui sont armés de massues pour défendre leurs quartiers autant il faut dénoncer ceux qui agressent les paisibles populations, détruisent les biens publics et privés, barricadent les voies et empêchent les autres de vaquer librement à leurs occupations. D’après lui, les acteurs politiques doivent œuvrer à travers leurs paroles et comportements pour qu’on n’en arrive pas à ces extrêmes qui rappellent ce qui s’était déjà passé dans les années 1990.

Il a martelé que les forces de l’ordre et de sécurité sont au service de tous les citoyens de
quelque bord qu’il soit afin d’assurer la protection et la liberté de tous à circuler et à vaquer
librement à ces occupations.

Le ministre de la Communication a réitéré sa condamnation des agressions des Hommes des médias et convié les journalistes à signaler tout cas à son collègue de la Sécurité qui a mis son numéro à leur disposition. Pour M Lorenzo, ce qui se passe aujourd’hui n’est pas la démocratie car certains Togolais veulent imposer leurs points de vue aux autres au lieu de dialoguer pour trouver des solutions. Selon lui, la résurgence des milices des deux côtés n’est que la conséquence logique des appels incessants de certains acteurs politiques et citoyens à la haine, à la violence, à la destruction des biens publics et privés et au meurtre de citoyens togolais et de leurs familles sur les réseaux sociaux. Ces actes irresponsables, dit-il, doivent être bannis par tous pour préserver la paix.

Il a félicité les forces de l’ordre et de sécurité pour le travail « extraordinaire » qu’ils abattent dans des conditions difficiles. Les deux membres du gouvernement ont appelé au calme et à la retenue, à la volonté politique des deux côtés, au civisme et à la responsabilité pour garantir la stabilité du pays et la cohésion sociale.

ATOP/MEK / TJ

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